" Je me fais violence pour m’offrir de la douceur"
Lors d’une séance, une personne exprime cet oxymore détonnant.
Je me demande alors à quel point cette personne a vécu avec si peu de douceur dans son enfance pour l’imaginer comme une sensation interdite, dangereuse, inappropriée?
Quel monde intérieur s’est-elle construite pour croire que la douceur n’est pas naturelle et surtout, qu’elle n’y a pas droit?
En effet, si une lutte interne se déroule à l’intérieur de vous, c’est qu’il souligne le conflit entre des parties de vous: une part qui veut de la douceur (l’adulte que vous êtes, conscient de vos besoins et vos envies) et une autre part qui lui interdit pour diverses raisons.
Cela peut être parce que s’autoriser la douceur signifierait:
- Baisser sa garde et se mettre en insécurité;
- Devenir vulnérable;
- Perdre sa valeur : si nous avons toujours cru que notre valeur se portait sur notre force ou notre besoin d’être parfait « Je suis doux, je suis faible - Je suis faible, je ne vaux rien »; « je suis doux, je ressens mon besoin de lien et d’attachement; je ressens ce besoin, je ne suis plus autonome, je ne suis plus autonome, je ne suis plus parfait ( ce que j’ai cru qu’on attendait de moi pour recevoir de l’amour »
- Désobéir aux injonctions parentales qui défient la douceur comme une un comportement à éviter;
- Désobéir à ce que vous avez toujours vécu: le manque d’amour, de bonté et de douceur;
- Se faire passer en priorité dans sa vie propre et ça, c’est interdit;
- …
Et vous, si c’est si difficile d’être doux avec vous, savez-vous avec quelle partie vous vous empêchez de l’être?
Sachez que vous pouvez dialoguer avec ces parties de vous et vous offrir cette vie douce que vous méritez.
La vie est plus douce qu’il n’y parait.
Soyez doux avec vous,
Virginie